Barentinois depuis 2010, Philippe Mingot est ingénieur en bâtiment mais il est aussi et surtout artiste peintre et s’adonne à la peinture acrylique depuis plusieurs années. Son domaine de prédilection : le sport ! Ce qui l’amène à présenter, du 10 juillet au 31 août, une exposition de 42 tableaux en lien avec les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. L’exposition est à retrouver dans cinq lieux de la commune. Rencontre avec Philippe Mingot, peintre.
« Il s’agit de ma première exposition. Je n’envisageais pas la faire ailleurs qu’à Barentin. Si le principe plaît, pourquoi pas la réaliser dans d’autres communes. »
Tout d’abord, pouvez-vous vous présenter ?
J’ai 44 ans, je suis marié et papa d’une fille de 4 ans et demi. Je suis ingénieur en bâtiment et suis un passionné de sport. J’ai fait 14 ans de foot puis j’ai enchaîné avec la course à pied et le tennis. Je suis actuellement licencié au Pavilly Barentin Tennis Club.
Avec mon épouse, nous sommes arrivés à Barentin en 2010 après un passage à Évry. Nous souhaitions nous installer dans le coin car nous avions pas mal d’amis dans le secteur de Rouen, Dieppe et Evreux.
Depuis quand peignez-vous ?
Quand j’étais en école d’ingénieur, je faisais beaucoup de dessin, notamment du portrait et des gros plans de visages. J’ai vu que j’arrivais assez bien à représenter les visages et les détails. J’en ai fait pendant deux ou trois ans puis mon métier a repris ses droits.
Le projet de peinture est venu quand, avec mon épouse, j’ai revu des toiles en vacances, ça m’a donné envie de peindre. Cela ne s’est pas fait instantanément, ça a mûri progressivement dans ma tête car je ne savais pas quel thème aborder. Vers 2019, j’ai repensé à ma passion pour le sport. Je me suis dit que l’association peinture-sport pouvait être intéressante.
Pour la peinture, qu’est-ce que le sport a de plus que les autres domaines ?
Dès mes premières peintures, j’ai souhaité mettre les sportifs en action comme si la pratique se déroulait sous nos yeux. C’est la raison pour laquelle j’ai opté pour des gros plans, voir l’action se mettre en place au plus proche du sportif. Mes toiles représentent les sportifs avec un plan assez serré.
Vous souvenez-vous de vos premiers Jeux Olympiques ?
Oui, c’était Barcelone 1992. Comme cela se déroulait en Europe, il n’y avait pas de décalage horaire c’était parfait. Quand on est jeune et qu’on commence à se passionner, on veut suivre toutes les disciplines.
Pour mes premiers souvenirs sportifs, je dirais Roland Garros 1989, Chang contre Lendl. Ce match a marqué pas mal de personnes. Un “petit” joueur qui arrive à battre un des joueurs les mieux classés au niveau mondial ça relève du légendaire. Il y a aussi ma première coupe du monde de foot c’était en 1990 en Italie. Les évènements sportifs laissent de formidables souvenirs.
Revenons à la peinture, combien de temps en moyenne mettez-vous pour peindre une toile comme celles visibles lors de l’exposition ?
Je dirais une quarantaine d’heure. Les plus simples mettent 20 à 25h mais les plus complexes prennent jusqu’à 60h. Je pratique la peinture plutôt le soir lorsque ma fille est au lit. Le reste du temps, je me consacre à elle.
Est-ce que vous avez des inspirations ou des influences particulières pour votre peinture ?
J’aime beaucoup le mouvement impressionniste à l’instar de Monet et Cézanne. Mais, ma peinture n’est pas spécialement influencée par quelque chose en particulier.
Est-ce qu’il y a des aspects du sport que vous cherchez plus particulièrement à représenter ?
J’essaie de représenter la vitesse, Usain Bolt en est le parfait exemple. Je mets aussi en avant la précision des sportifs, leur concentration, leur gestuelle, leur musculature. C’est l’action finale qui est intéressante dans le sport, c’est elle que je veux représenter. Cela passe par de longs traits qui reviennent dans plusieurs de mes toiles.
Comment choisissez-vous les sports ainsi que les sportifs que vous allez représenter ?
Pour cette exposition, j’ai fait un parallèle entre le nombre de kilomètres à parcourir lors d’un marathon (ndlr : 42km195) et le nombre de toiles. Je me suis donc arrêté à 42. J’ai réalisé des disciplines qui seront présentes aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Il ne manque que le breakdance avec lequel j’ai moins de feeling mais tous les autres sports figurent sinon. Souvent, il n’y a qu’une toile par sport mais pour la gymnastique par exemple, j’ai mis la barre asymétrique, le cheval d’arçon et la poutre.
En Barentinois, avez-vous déjà représenté Barentin à l’instar de Jean Sieurin ?
Pas encore, mais pourquoi pas un jour ! Ce qui m’attire le plus, au-delà du sport, c’est la mer. Mais ce qui peut être intéressant, c’est le projet de la friche Badin. Je me dis que ça peut peut-être faire l’objet d’une grande toile. Barentin a pas mal de projets dans les cartons, c’est intéressant de ce côté-là.
Avez-vous d’autres projets artistiques ?
Pour l’instant je fais une pause. Si je dois refaire des nouvelles toiles, je pense que ce serait sur la côte, des représentations maritimes, j’ai envie de “fouiller” dans ce domaine-là.
Est-ce votre première exposition ?
Oui, je tenais à la faire ici car j’habite à Barentin, je n’envisageais pas la faire ailleurs. Si le principe plaît, pourquoi pas la réaliser dans d’autres communes. On verra comment les choses évoluent.
Au-delà de la peinture, est-ce que vous avez d’autres passions ?
Ce sont mes deux passions principales mais j’aime bien le rock indépendant, la musique classique, j’écoute beaucoup de podcasts et du rock anglais.
Que diriez-vous aux Barentinois pour leur donner envie de venir voir l’exposition “Couleurs olympiques” ?
La première chose c’est que c’est ouvert à tout âge, notamment aux enfants. Quand je peins, je pense beaucoup aux jeunes afin de leur donner envie de faire du sport. Il faut emmener la jeunesse voir cette exposition pour lui donner envie de faire du sport et se mettre dans l’esprit des jeux, voir quels sports seront l’année prochaine aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
Exposition « Couleurs Olympiques » riche de 42 toiles à retrouver au théâtre Montdory, dans le hall de l’Hôtel de Ville, la médiathèque, le musée numérique et le musée permanent.
Dans le cadre de cette exposition, la Ville organise un jeu-concours qui vous permettra de remporter des places de cinéma. Le jeu est disponible auprès de l’accueil de la Mairie, au service culture, à la médiathèque.